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findigkeit der vier syllogistischen Figuren (Sur les Arguties des quatre Syllogismes) (1)[1]. Cette dissertation, qui parut d’abord à Kœnigsberg (Kanter) en 1762, puis à Francfort et Leipzig, en 1797, in-8o, est principalement dirigée contre les abus de la dialectique et du syllogisme ; — Untersuchung über die Deutlichkeit der Grundsaetze der natürlichen Théologie und der Moral (Examen de la clarté des Principes de la Théologie naturelle et de la Morale) (2)[2], question proposée par l’Académie des Sciences de Berlin pour l’année 1763 ; le mémoire de Kant n’obtint qu’un accessit ; celui de Mendelssohn remporta le prix ; — Der einzig moegliche Beweisgrund zu einer Dernonstration des Dasein Gottes (Le seul argument possible pour démontrer l’existence de Dieu) (3)[3], déjà paru à Kœnigsberg, en 1763, 205 pages in-8o : les arguments que l’auteur développe se réduisent presque tous à la preuve physico-théologique ; il y montre surtout l’accord qui existe entre les lois de la physique et certains théorèmes de mathématiques, comme, par exemple, la chute d’un corps par la verticale (diamètre d’un cercle), chute dont la durée est égale à celle du même corps par toutes les cordes qui aboutissent à cette verticale (4)[4] ; — Nachricht von der Einrichtung seiner Vorlesungen : c’est le programme de ses cours pendant le semestre d’hiver de 1785-1788 ; on y trouve, entre autres, cette remarque, fort sage, que « les élèves doivent aller à l’école non pour y apprendre des pensées, mais pour apprendre à penser et à se conduire. Mais, comme c’est d’ordinaire tout le contraire qui a lieu, il ne faut pas s’étonner si les hommes qui ont étudié sont en général si gauches et si inintelligents dans le monde. ; — De Mundi sensibilis atque intelligibilis Forma et Principiis (6)[5], thèse soutenue par Kant, le 20 août 1770, lors de sa réception comme professeur titulaire de logique et de métaphysique à l’université de Kœnigsberg ; — Kant’s und Lamberts philosophische Briefe (Correspondance philosophique de Kant avec Lambert), pendant les années 1765-1770 (7)[6] : Lambert (voy. ce nom) s’accorde, dans ses idées, avec la plupart des doctrines de Kant ; mais il se refuse à croire que le temps et l’espace ne soient que de simples formes de l’intuition ou de notre faculté de combattre ; — Was heisst sich im Denken orientiren (Qu’est-ce que s’orienter dans la pensée) ? article paru dans la Revue mensuelle de Berlin, octobre 1786 ; — Einige Bemerkungen zu Jacob’s Prüfung der Mendels-


sohnschen Morgenstunden (Quelques Observations sur la Critique de Jacob concernant les Morgenstunden de Mendelssohn) (1)[7], article de critique sans importance, publié en 1786 ; — Eine Entdeckung, noch der alle neue Kritik der reinen Vernunft durch eine ältere entbehrlich gemacht Werden’soll (Découverte qui rend inutile la Critique de la Raison pure) (2)[8], Notice publiée d’abord à Kœnigsberg en 1790, in-8o : c’est une réplique un peu vive de Kant à un article d’Eberhard (Philosoph. Magazin, t. 1, p. 289), qui voulut montrer que les principes de la Critique de la Raison pure se trouvent déjà dans Leibnitz ; — Fortschrifte der Metaphysik seit Leibnitz und Wolf (Progrès de la Métaphysique depuis Lelbnitz et Wolf) (3)[9] : c’est la réponse de Kant (déjà publiée par Rink en 1804, in-8o) à la question proposée par l’Académie de Berlin pour l’année 1781 ; ce mémoire intéresse particulièrement l’histoire de la philosophie moderne. Les trois dissertations qui terminent le volume (Sur la philosophie en général) publié en 1796 ; — Sur le bon ton en philosophie ; 1796 ; — Traité de paix éternelle en philosophie, 1796) (4)[10] sont des écrits d’un médiocre intérêt.

Le II° volume se compose de la Critique de la Raison pure, dont nous avons déjà rendu compte.

Le III° volume contient : 1° Prolegomena zu einer jeden künftigen Metaphysick (Prolégomènes pour toute Métaphysique future) (5)[11], publiés à Riga, en 1783, in-8o ; 2° un Traité de Logique. Ce sont des commentaires de la Critique de la Raison pure. « Puisque l’esprit humain, dit l’auteur, dans les Prolégomènes, a erré pendant des siècles, il faut commencer par faire table rase de tout notre savoir, et se demander d’abord si et comment la métaphysique est possible. » De la possibilité des mathématiques pures, il conclut à celle de la métaphysique. Puis, répondant à ceux qui ont mal interprété son système, il montre que, par ses antinomies et l’idéal de la raison pure, il a voulu indiquer seulement les limites de la raison, et qu’il n’a nullement entendu par là nier l’existence de Dieu, la liberté et l’immortalité de l’âme. Enfin, il appelle lui-même son système l’idéalisme critique pour le distinguer de l’idéalisme dogmatique de Berkley et de l’idéalisme sceptique de Descartes ; — La Logique (6)[12], publiée d’abord par Jäsche en 1800, à Kœnigsberg, provient d’une réunion de notes que Kant avait inscrites en marge des feuillets du Compendium philosophique de Meier. L’auteur définit la logique « la science du bon usage de l’entende-

  1. (1) Vol. I, pag. 57-74.
  2. (2) Ibid., p. 77-111.
  3. (3) Ibid., pag. 163-286.
  4. (4) Ibid., pag. 199.
  5. (5) Ibid. pag. 289-299. (6) Ibid. pag. 303-341.
  6. (7) Ibid., pag. 345-370. Ces lettres avaient d’abord paru dans la correspondance de Lambert, publiée par Bernouilli, en 1781, (t. 1, p. 533-68).
  7. (1) Vol. I, pag. 393-398.
  8. (2) Ibid., pag. 401-482.
  9. (3) Ibid., pag. 485-578.
  10. (4) Ibid., pag. 581-661.
  11. (5) Vol. III. Pag. 3-106.
  12. (6) Ibid., pag. 169-340.

14.