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descriptif sont rachetés par l’élégance et la flexibilité du style ; — le Cento nuptialis, entièrement composé de vers de Virgile, et célèbre par son obscénité ; — Ordo nobilium urbium, description un peu emphatique des villes les plus importantes ; — des lettres à Symmaque, à saint Paulin, quelques-unes de ces dernières pleines de naturel et de tendresse ; — Gratiarum actio pro consulatu, discours prononcé par Ausone à sa sortie du consulat : c’est une déclamation où la pompe du style ne peut cacher la stérilité des idées. — L’édition princeps des œuvres d’Ausone est de Venise, 1472, in-folio ; elle n’est point complète. Une autre a été imprimée à Milan en 1490 par Ulrich Seinzenzeller, et publiée par Ferrarius. Les meilleures éditions publiées depuis sont : celle de Florence, Ph. Junte, 1517, in-8o, rare ; celle de Bordeaux, 1580, in-4o, avec les notes de Vinet ; celle dite cum notis variorum, Amsterdam, 1671, in-8o, donnée par Tollius avec d’excellents commentaires ; celle de l’abbé Souchay, ad usum Delphini, avec l’interprétation latine de Henry ; Paris, 1730, in-4o. La première traduction complète en français est due à l’abbé Jaubert, Paris, 1769, 4 vol. in-12, texte en regard : elle n’a plus aucune valeur depuis celle que M. E.-F. Corpet a donnée dans la Bibliothèque latine-française de Panckoucke, 2e série, Paris, 1843, 2 vol. in-8o, travail aussi complet que consciencieux.

D. Chésurolles.

Histoire littéraire des Bénéd., t. I. — Accurse, Diatrib. in Auson. — Bibliothèque française de Goujet, t. VI. — H. Heyne, Opuscule académique. — Dictionnaire historique de Bayle. — Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t. XV. — Meusnier de Querlon, lettre réimprimée dans les Amusements du cœur et de l’esprit. — Soirées littéraires de Coupé, t. VI. — Études de M. Ampère. — Thèse soutenue par M. Amédéo Thierry devant la faculté des Lettres de Besançon, et imprimée sous ce titre : D’Ausone et de la littérature latine en Gaule au quatrième siècle. — Etudes historiques et littéraires sur Ausone, par J. Demogeot ; Bordeaux, 1837, in-8o de 72 pages. — M. de Puymaigre, Vie d’Ausone. — Poètes et romanciers de la Lorraine, in-18, 1848.

* AUSPEX (Julius), orateur gaulois, vivait dans la seconde moitié du premier siècle. En l’an 70, lorsqu’on délibéra, dans l’assemblée des Gaules tenue à Reims, sur la question de savoir si l’on profiterait des divisions survenues entre Vitellius et Vespasien pour recouvrer la liberté, Auspex, représentant les Rémois, soutint une opinion opposée à celle de Tullus Valentinus, orateur de la ville de Trêves et partisan de la guerre, et fit valoir avec éloquence les avantages de la paix. Son avis fut adopté par les membres de l’assemblée.

Tacite, Hist., IV, 67, 69. — Hist. litt. de la Fr., t. 1er.

AUSPICE ou AUSPICIUS (saint), évêque de Toul, mort vers 474. Il fut l’un des plus savants prélats de son temps. Il fut ami de Sidoine Apollinaire, qui en parle dans ses lettres (lib. VII, épist. 10, IV, 17). Le tome premier de la collection de Duchesne renferme une Épître en vers de saint Auspice, adressée au comte Arbogaste, alors gouverneur de Trêves.

Mézerai, Histoire de France avant Clovis ; Amsterdam, 1488, in-12, p. 549. — Acta Sanctorum, julii, vol. VI, p. 561. — Histoire littéraire de la France, vol. II, 478.

AUSSERRE ou AUXERRE [Pierre d’), avocat, né à Lyon vers 1530, mort en 1595. Il apporta le premier à Lyon les nouvelles de la Saint-Barthélemy, et fut le principal instigateur des Vêpres lyonnaises. En 1593 il fut nommé premier président au parlement de Toulouse, transféré alors à Béziers.

Rubis, Histoire de Lyon.

* AUSSIGNY (Thibauld d’), évêque d’Orléans, vivait vers la seconde moitié du quinzième siècle. C’est le même sans doute qui fit conduire Villon à la prison de Meun-sur-Loire. Le poète se plaint amèrement de l’eau froide qu’il but tout un été dans sa prison :

Dieu mercy, et Jacques Thibault
Qui tant d’eau froide m’a fait boire
…. Quant j’en ay mémoire
Je pry pour luy (et reliqua)
Que Dieu luy doint (et voire voire)
Ce que je pense, et cætera.

On a de Thibauld d’Aussigny : Histoire du siège dOrléans et des faits de Jeanne la Pucelle ; — Diplomata de Processione pro lïbertate urbis Aurelianæ, que l’on trouve dans la bibliothèque Vaticane, n° 770.

Lelong et Fontette, Bibl. hist. de la France, II et V. — Sainte-Beuve, Tableau de la poésie française au seizième siècle.

AUSSUN [Pierre d’), capitaine français, né à Bigorre vers 1485, mort à la fin de décembre 1562. n se distingua dans les campignes du Piémont, commanda les arquebusiers à la bataille de Cérisoles, reprit Carignan, et mourut quelques jours après la bataille de Dreux, livrée le 19 décembre 1562.

Brantôme, Vies des grands capitaines français. — François de Pavie, Vies de plusieurs grands capitaines français ; Paris, 1643, in-4o. — Mémoires de Montluc.

* AUSSURD (Antoine), typographe français, vivait à Paris au commencement du seizième siècle. On cite parmi les ouvrages sortis de ses presses, un Florus, un Justin, un Sextus-Rufus, 1519, in-fol., et un Joan. Raulin, Sermones de pœnitentia, 1524, in-4o, remarquables par la beauté des types. On ne sait rien de sa vie.

Peignot, Dictionnaire raisonné de Bibliologie.

  • AUSTEN (Jeane), romancière anglaise, née le 16 décembre 1775 à Steventon, dans le Hampshire, morte le 18 juillet 1817. Elle commença à se faire connaître dans le monde littéraire en 1809, et ce ne fut qu’à grand’peine qu’on obtint d’elle d’occuper le public de ses ouvrages. Quoiqu’elle écrivît moins par intérêt que par vocation, Jeane Austen ne fut pas peu surprise de recevoir cent cinquante livres sterling de sa première nouvelle, intitulée Raison et sensibilité. Walter Scott apprécie l’auteur dans les termes suivants, l’associant à d’autres écrivains : « Edgeworth, Ferrier, Austen, have all given portraits of real society, far superior to