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parfaites d’un poëte dont les beautés délicates échappent an traducteur ; il faut peut-être faire exception pour quelques sonnets anglais, où Lady Dacre n’est pas restée trop loin de l’original (1)[1].

Léo Joubert.

Bandini. De viris claris virtute vel vitio. — F. Villani, dans les Vitae Dantis, Petrarchae et Boccacii a Phil. Villani scriptae, pub. par Moreni ; Florence, 1826. — Schroeder, Vita Franc. Petrarchae, litterarum phoenicis ac parentis ; 1622, in-4. — Tomasini, Petrarcha redivivus, integrum poetae celeberrini vitam iconibus aere caelatis exhibens ; accessit nobilissimae foemine Laurae brevis historia ; Padoue, 1635, in-4 ; 1650-4o  : cette dernière édition contient d’anciennes notices sur Pétrarque par Paolo Vergerio, Gianozzo Manettl, Leonardo Aretino et la précieuse biographie de Ludovico Beccadelli. — La Bastie, Mémoires sur la vie de Pétrarque, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t. 21-17 ; travail inestimable, qui n’a pas été surpassé. — Jacques de Sade, Mémoires pour la vie de Fr. Pétrarque ; Amsterdam. 1761- 1767, 3 vol. in-N. — S. Dobson, Life of Petrarch ; Londres, 1776, 1 vol. lu-5• — Bettinelli, Delle lodi di Fr. Petrarca ; Bassano, 1756. — Meinart, Franc. Petrarca’s Bioprafia ; 1754. — Baldelli, Del Petrarcae delle sue opere ; 1727. — Fabroni. Fr. Petrarchae Vitae ; 1759. Woodhouselee, Essay historical and critical on the live and writings of Fr. Petrarca ; édimboorg, 1610. in-8o. — Levati, Viaggi di Franc. Petrarca in Francia, in Germania ed in Italia ; Milan, 1620, 6 vol. in-16 : ouvrage qui, dans un cadre romanesque, contient beaucoup de bons renseignements tirés des œuvres de Pétrarque. — Th. Campbell, Life of Petrarch ; Londres, 2 vol. in-8o. — Ugo Foscolo, Essay on Petrarch ; Londres, 1825, in-8o. — Rastoul de Mongeot, Pétrarque et son siècle. — Rossetti, Raccolta di edizioni di tutti le opere del Petrarca, Venise, 1822, in-12. — Ant. Marsand, Biblioteca Petrarchesca ; Milan, 1621, in-8o. — Tiraboschi, Storia della letteratera italiana, t. V. — Ginguené, Histoire littér. d’Italie, t. II. — Bruce White, Histoire des langues romanes ; Paris, 1841, 3 vol. in-8o. — Meiners, Vergleichung der Sitten, III. — G. Voigt, Die Wiederbelung des classischen Alterthums. — Ersch et Gruber, Allgemeine Encyclopädie. — Ferrari, Histoire des révolutions d’Italie, t. III, p. 398-404.

PETRAZZI (Astolfo), peintre de l’école de Sienne, né en 1579, mort en 1653. Il fut un des peintres les plus féconds de cette école, dans laquelle il occupe un rang distingué. Il reçut les leçons de Francesco Vanni, de Simondio Salimbeni et de Pietro Sorri ; mais c’est avec le style de ce dernier que sa manière présente le plus d’analogie. C’est dans sa ville natale qu’il faut chercher ses principaux ouvrages, tels que les nombreuses fresques du palais public, de la confrérie de Saint-Gérard, et de Santo-Spirito. E. B—n.

Orlandi, Ticozzi, Lanzi. — Romagnoli, Cenni storico-urtistici di Siena.

PETREIUS (Marcus), général romain, et un des plus énergiques défenseurs du parti sénatorial, mort en 46 avant J.-C. Dans la campagne contre Catilina en 62, il servit de lieutenant au proconsul C. Antonius. Cicéron et Salluste parlent avec éloge de son expérience militaire, de son ascendant sur les soldats, et lui attribuent la victoire remportée sur Catilina. En 55, Petreius fut envoyé en Espagne avec L. Afranius comme lieutenant de Pompée. Lorsque la guerre civile éclata en 49, le premier soin de César après l’occupation de l’Italie fut de réduire l’Espagne, où se trouvait la principale armée pompéienne. Petreius et Afranius, complètement vaincus, se rendirent à César, qui les renvoya sans leur imposer de conditions. Petreius rejoignit Pompée en Grèce, et, après la défaite de Pharsale, il alla continuer la lutte en Afrique. Il prit une part active à la campagne de 46. Quoique blessé au combat de Ruspina au mois de janvier, il assista au mois d’avril à la bataille décisive de Thapsus, qui ruina le parti pompéien en Afrique. Après cette nouvelle défaite Petreius voulut se réfugier avec le roi Juba dans la ville de Zama, qui refusa de les recevoir. Les deux fugitifs se retirèrent dans une maison de campagne de Juba, et là, décidés à mourir, ils se battirent en duel, et se percèrent mutuellement de leurs épées. Petreius succomba le premier, et Juba se fit achever. Y.

Cicéron, Ad Attic., VIII, 2. — César, Bel. Civ., I, 38, 63-86. — Hirtius, Bel. Afric. IX, 19, 91, 94. — Dion Cassius, XLI, 20 ; XLII, 13 ; XLIII, 2, 8. — Appien, Bel. Civ., II, 42, 43, 95, 100. — Lucain, IV, 4, etc. — Velleius Paterculus, 11, 48, 50. — Suétone, Caesar, 34, 75. — Tite-Live, Epit., 110, 114.

PETREIUS (Théodore Peeters, en latin), érudit hollandais, né le 17 avril 1567, à Kempen (Over-Issel), mort le 20 avril 1640, à Cologne. Après avoir été reçu maître es arts à Cologne, il entra dans la chartreuse de cette ville (1587), et fut prieur de Dulmen, dans l’évêché de Munster ; en cette qualité il assista deux fois au chapitre général de son ordre. Son goût pour l’étude le porta à employer le temps que lui laissaient les devoirs de sa profession à composer ou à traduire divers ouvrages pour la défense de la foi catholique. Nous citerons de lui : Confessio Gre-

  1. (1) Il existe dans la bibliothèque de Munich un manuscrit du quinzième siècle renfermant des sonnets italiens sur des sujets politiques, philosophiques ou amoureux. D’après M. Thomas, éditeur du catalogue de la bibliothèque de Munich, le manuscrit contient deux dessins légèrement coloriés : la figure d’une femme à plusieurs têtes (peut-être la prostituée de Babylone), et un laurier sous lequel est assis un Amour, les yeux bandés, l’arc et le carquois déposés à ses côtés. Les vers suivants ont trait à cette dernière image :

    Tu il fai pingier gnudo con due ali
    Amor fauciullo con la benda agli occhi
    E par che a Laura voli e nulla tocchi
    Con larco a flanchl e la phareira e strali

    « Les sonnets politiques ont trait à l’état de l’Église et de la papauté romaine au temps du séjour des papes en France et de l’établissement de la république romaine par Nicolas Rienzi. Le f° 10 contient un sonnet philosophique sur la fragilité de la vie humaine. Du f° 11 au f° 58, on trouve des sonnets d’amour et quelques sonnets philosophiques, les uns d’un caractère plus sévère, les autres d’un caractère plus gai. On remarque beaucoup de jeux de mots sur le nom de Laure, comme laure, l’Aura, Lauro, ainsi que d’autres artifices et raffinements de versification et de langage. La langue est très-ancienne et en certains endroits tout à fait hors d’usage, mais se rapproche néanmoins de l’idiome toscan du grand siècle : les formes des mots sont dures, les pensées obscures et d’une compréhension difficile, par la construction des mots aussi bien que par la pensée. Beaucoup de fautes doivent être attribuées au copiste. » M. Thomas attribue ces poésies à Petrarque ; il y voit un premier recueil que le poëte corrigea ensuite, et qui, augmenté, remanié et refait, devint le recueil que nous possédons. Pour les raisons et les développements de cette hypothèse, voy. G -M. Thomas : Francisci Petrarcae carmina incognita ; Munich, 1859, in-8o.