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Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/15

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Vénus ! Du haut des Cieux

Tu souris à La terre,

Et la nature entière [95]

S'embellit à tes yeux.

PHEDRE., à Vénus.

Ô toi, dont la présence allume

Le feu qui dévore mon cœur !

Vénus ! Adoucis la rigueur

Du mal secret qui le consume. [100]

Si les maux des mortels peuvent toucher les Dieux,

Qui plus que moi mérite ta clémence ?

Ah ! Dissipe, par ta puissance,

Le trouble affreux qui me suit en tous lieux.

Prends pitié de ma souffrance, [105]

Sois sensible à mes tourments :

À mon cœur rends l'espérance,

Et rends le calme à mes sens.

CHOEUR DES FEMMES DE PHEDRE

Prends pitié de sa souffrance;

Sois sensible à ses tourments. [110]

PHEDRE.

De douleurs, de désirs, de frayeurs agitée,

J'appelle ce repos que je ne sens jamais ;