D'un objet qui me suit sans cesse tourmentée,
Au pied de tes autels je demande la paix,
Et je tremble d'être écoutée. [115]
Ah ! Du moins s'il m'était permis,
Dans mes vœux insensés, d'en espérer le prix,
Je chérirais mon infortune.
Que ne puis-je échapper à la foule importune,
M'envelopper de l'ombre de la nuit, [120]
M'éloigner, m'égarer dans un lieu solitaire,
Au silence des bois confier ma misère !...
Peut-être y trouverais-je un bonheur qui me fuit !
Ah ! Suivons le Dieu qui m'entraîne,
Oublions mes douleurs. [125]
De monts en monts, de plaine en plaine,
Suivons un essaim de chasseurs.
Déjà je ne sens plus ma peine ;
De la trompe le son bruyant
Rassure ma marche incertaine ; [130]
Je le vois... je l'entends... voilà le plus vaillant
Des satellites de Diane...
Diane ! Ô délire profane !
Où suis-je ? Qu'ai-je dit? Ô fatal abandon !
{{personnageD | CHOEUR DE FEMMES | c | qui se jette sur