à la fois ;
Et malgré vos vertus, et malgré tous vos droits,
La couronne vous est ravie. [370]
Mon père ne vit plus, et mon cœur accablé
D'aucun malheur plus grand ne peut être troublé.
Vous avez votre fils, et n'êtes pas ma mère...
Ah ! Prince, je sens bien que je ne la suis pas ;
Mais mon cœur s'y méprend, et cette erreur m'est chère ; [375]
Dans ce moment terrible, hélas !
Que je serais tranquille, et que je serais fière,
Si le Dieu qui m'accable oubliant son courroux,
M'avait donné pour fils un prince tel que vous !
Qui peut vous inspirer des sentiments si doux [380]
Pour moi, qui si longtemps ai paru vous déplaire ?
Phèdre, il est vrai, Seigneur, vous a persécuté ;
Pour m'éloigner de vous, je vous ai tourmenté.
Je tremblais, je fuyais