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Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/36

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au seul nom d'Hippolite ;

Mais vous n'avez pas su ce qu'il m'en a coûté, [385]

On ne hait pas toujours l'objet que l'on évite.

Puisse tous les tourments que je vous ai causés

Par l'amour le plus tendre être tous effacés !

Connaissez le dessein qu'un Dieu puissant m'inspire,

En vain de vos aïeux on vous ravit l'empire, [390]

Je prétends réformer une odieuse loi ;

C'est vous, Seigneur, c'est vous, que j'ai choisi pour roi.

HIPPOLITE

Quel Dieu vous intéresse au fils d'une étrangère.

PHEDRE.

On peut aimer, Seigneur, sans être mère.

HIPPOLITE

Eh ! Quoi ! Je ravirais la couronne à mon frère ? [395]

PHEDRE.

Il sera votre fils ; mon unique plaisir

Sera de lui montrer comme il faut obéir.

Qui mieux que vous peut lui servir de père !

HIPPOLITE