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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/100

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vissait tout mon être, et irrité contre le baron, qui me semblait un despote devant qui tout le monde tremblait.

— M’entends-tu, enfin ? dit mon oncle en me frappant sur l’épaule. N’est-il pas temps de remonter dans notre appartement ? Ne t’empresse pas ainsi auprès de la baronne, me dit-il, lorsque nous fûmes seuls ensemble : laisse cela aux jeunes fats ; il n’en manque pas. Je lui racontai comme tout s’était passé, et je lui demandai si je méritais ses reproches. Il ne me répondit que : hem, hem ! ôta sa robe de chambre, alluma sa pipe, se plaça dans son fauteuil, et se mit à me parler de la chasse de la veille, en se moquant de mon inhabileté à manier un fusil. Tout était devenu tranquille dans le château, et chacun retiré dans sa chambre s’occupait de sa toilette pour le soir ; car les musiciens aux violons enrhumés, aux basses dis-