Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/122

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et elle se tourmente d’une manière incroyable. — Eh ! mon jeune ami, qu’avez-vous donc fait à Séraphine ? Jamais je ne l’avais vue ainsi. — Ah ! comme votre pouls bat maintenant ; comme ce beau jeune homme, qui semblait mort, se réveille tout-à-coup ! — Allons, venez bien doucement, nous allons chez la baronne.

Je me laissai entraîner en silence. La manière dont Adélaïde parlait de la baronne me semblait indigne d’elle, et j’étais furieux contre notre prétendue confidente. Lorsque j’entrai avec Adélaïde, la baronne fit trois ou quatre pas au-devant de moi, en poussant un cri de satisfaction, puis elle s’arrêta tout-à-coup au milieu de la chambre. J’osai prendre sa main et la baiser. La baronne la laissa reposer dans les miennes et me dit : — Mais, mon Dieu, est-ce donc votre affaire d’aller combattre les loups ?