Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/125

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dans ce château où le peuple croit voir des apparitions ! Vous seul, mon ami, dans ce séjour, vous m’avez procuré, par votre art, quelques instans de bonheur !

Je parlai alors à la baronne de l’impression singulière que j’avais ressentie à mon arrivée au château, et soit que ma physionomie en dît plus que mes paroles, elle insista pour apprendre tout ce que j’avais éprouvé. Durant mon récit, elle joignit plusieurs fois les mains avec horreur. Elle m’écoutait avec un effroi toujours croissant ; lorsque enfin je lui parlai du singulier grattement qui s’était fait entendre, et de la manière dont mon oncle l’avait fait cesser la nuit suivante, elle poussa un cri de terreur, se rejeta en arrière, et se cacha le visage de ses deux mains. Je remarquai alors qu’Adélaïde nous avait quittés. Mon récit était déjà terminé depuis