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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/134

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quelque valeur à mes yeux, si tu la sacrifies pour une pitoyable folie ? Qu’as-tu de commun avec la femme du baron ? Qui t’a donné le droit d’aller t’emporter comme un fat importun là où l’on ne t’appelle pas, et où on ne souffrirait pas ta présence ? Veux-tu jouer le berger amoureux, à l’heure solennelle de la mort ?

Je retombai anéanti.

Le vieillard continua d’une voix radoucie : — Et afin que tu le saches, le prétendu danger que court la baronne n’est rien. Mademoiselle Adélaïde est hors d’elle-même, dès qu’une goutte d’eau lui tombe sur le nez, et elle crie alors : — Quel effroyable orage ! Elle a mis l’alarme dans le château pour un évanouissement ordinaire. Heureusement les tantes sont arrivées avec un arsenal d’essences et d’élixirs, et tout est rentré dans l’ordre.