Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/147

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dites-vous, dans la salle d’audience. Votre grand-oncle m’a tout raconté, naais je vous prie de me dire à votre tour ce que vous avez vu, ou pas vu, entendu, éprouvé ou même soupçonné.

Je réfléchis un instant, et je contai de point en point toute mon aventure. Le baron laissait échapper de temps en temps un mot qui décelait sa surprise. Lorsque je redis la manière dont mon oncle s’était conduit, il leva les mains au ciel, et s’écria : — Oui, c’est l’ange protecteur de notre famille !

Mon récit était terminé.

— Daniel ! Daniel ! que fais-tu ici à cette heure ? murmura le baron en marchant à grands pas. — Mon ami, me dit-il, ma femme, à qui vous avez fait tant de mal sans le vouloir, doit être rétablie par vos soins. Vous seul, vous le pouvez.

Je me sentis rougir, et je faisais cer-