Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le mugissement de la brise doivent l’emporter sur les tendres accords et sur les romances plaintives ; mais vous avez juré de tourmenter méthodiquement ma femme, jusqu’à la faire mourir !

Le baron prononça ces dernières paroles en grossissant sa voix et les yeux étincelans. Je fis un mouvement violent ; je voulus parler, le baron ne me laissa pas prendre la parole.

— Je sais ce que vous voulez dire, reprit-il, je le sais, et je vous répète que vous êtes en bon chemin de tuer ma femme ; et vous sentez qu’il faut que je mette bon ordre à cela. — Bref ! — vous exaltez ma femme par votre chant et votre jeu, et lorsqu’elle flotte sans gouvernail et sans guide, au milieu des visions que votre musique a conjurées, vous enfoncez plus profondément le trait en lui racontant une misérable histoire d’apparition qui vous est arrivée,