Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/153

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bientôt ces mots tracés au crayon sur une des dragées : Et Séraphine ! — La tête me tourna. Je regardai Adélaïde qui éleva doucement son verre en me faisant signe. Presque sans le vouloir je prononçai le nom de Séraphine, et prenant à mon tour un verre, je le vidai d’un trait. — Les yeux d’Adélaïde et les miens se rencontrèrent encore. Un malin démon semblait sourire sur ses lèvres.

Un des convives se leva et porta, selon l’usage du nord, la santé de la maîtresse de la maison. Les verres furent choqués avec des exclamations de joie.

Le ravissement et le désespoir remplissaient mon cœur. Je me sentis près de défaillir, je restai quelques momens anéanti. Quand je revins à moi, Séraphine avait disparu. On s’était levé de table. Je voulus m’éloigner, Adélaïde se trouva près de moi, me retint et me parla long-temps. Je n’entendis, je ne