Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/186

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moment le baron arriva en s’écriant : — Hubert, reste ici. Tu réfléchiras.

Ces paroles semblèrent calmer un peu Hubert ; il ôta la riche pelisse dont il s’était enveloppé, la jeta à un domestique, prit la main de V…, et lui dit d’un air moqueur : — Le seigneur du majorât veut donc bien me recevoir ici ?

Il revint dans la salle avec le justicier. Hubert s’assit auprès de la cheminée, prit la pincette, et se mit à arranger l’énorme foyer, en disposant le feu d’une meilleure manière : — Vous voyez, M. le justicier, dit-il, que je suis un bon garçon, fort habile dans les petites affaires de ménage. Mais Wolfgang a les plus fâcheux préjugés, et, par dessus tout, c’est un avare.

Le justicier se rendit le soir chez le baron. Il le trouva toisant sa chambre à grands pas, et dans une agitation extrême. Il prit l’avocat par les deux mains,