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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/211

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bride et une selle, et se mit à harnacher un cheval avec un soin extrême, attachant la sangle avec force, bouclant les étriers à une longueur égale, et visitant le mors à plusieurs reprises. Cela fait, il retira le toupet de crins engagé dans la têtière, détortilla la gourmette, fit sortir le cheval de l’écurie en l’animant par le claquement de langue habituel aux palefreniers, et l’amena dans la cour. Là, il resta quelques instans dans l’attitude d’un homme qui attend des ordres, et promit de les suivre en baissant plusieurs fois la tête. V… le vit alors reconduire le cheval à l’écurie, le desseller, le rattacher au râtelier, reprendre son flambeau, et regagner sa chambre, où il s’enferma au verrou.

Le justicier se sentit saisi d’une horreur secrète ; il s’était commis sans doute quelque horrible action en ce lieu : et, tout occupé de la fâcheuse