Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/233

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— Oui, reprit mon oncle, le mauvais génie qui plane sur cette famille a aussi étendu son bras sur elle ! — Tu pâlis ! Sois homme enfin ; et rends grâce au ciel de n’avoir pas été la cause de sa mort.

— Elle n’est donc plus ? m’écriai-je en gémissant.

— Elle n’est plus ! Deux jours après notre départ, le baron arrangea une partie de traîneaux. Tout à coup les chevaux de celui où il se trouvait avec la baronne s’emportèrent, et partirent à travers le bois avec une rage incroyable.

— Le vieillard ! le vieillard est derrière nous ! Il nous poursuit ! s’écriait la baronne d’une voix perçante. En ce moment, le traîneau fut renversé et se brisa. On la trouva sans vie ! Le baron