Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/250

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lontairement nous charment comme notre propre ouvrage ; et souvent nous mettons les cordes si rudement en jeu, d’une façon si peu harmonique, que nous tombons mortellement blessés par leur répulsion.

— C’est fort obscur ! dit le maître de chapelle.

— Oh ! patience ! s’écria le docteur en riant. Il va se remettre en selle sur son dada, et partir en plein galop pour le pays des pressentimens, des sympathies et des rêves, où il ne s’arrêtera qu’à la station du magnétisme.

— Doucement, doucement, mon sage docteur, dit le voyageur enthousiaste ; ne vous moquez pas de choses dont vous avez reconnu vous-même la puissance. N’avez-vous pas dit tout à l’heure que la maladie de Bettina est un mal tout psychique ?