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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/251

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— Mais, dit le docteur, quel rapport trouvez-vous entre Bettina et le malheureux papillon ?

— Si on voulait tout examiner en détail, et passer en revue jusqu’au moindre grain de poussière, ce serait un travail fort ennuyeux ! dit le voyageur enthousiaste. Laissons les cendres du papillon reposer au fond du clavicorde.

Lorsque je vins ici l’année dernière, la pauvre Bettina était fort à la mode ; elle était recherchée, comme on dit, et on ne pouvait boire du thé sans entendre Bettina chanter une romance espagnole, une canzonnette italienne ou une romance française dans le goût de, Souvent l’amour, etc. Je craignais vraiment que la pauvre enfant ne pérît dans l’océan de thé qu’on lui versait. Cela n’arriva pas, heureusement ; mais il arriva une autre catastrophe.