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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/259

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qu’à des combats sanglans, et la mort qu’on y trouvait relevait même le courage des autres combattans, car les victimes étaient honorées avec toute la pompe chrétienne, comme des martyrs de la foi.

Dès son arrivée, Isabelle fit construire au milieu du camp un immense édifice en bois, surmonté de tours au haut desquelles flottait l’étendard de la croix. L’intérieur fiit disposé pour servir de cloître et d’église, et des nonnes bénédictines y chantèrent chaque jour les offices. Chaque matin, la reine, accompagnée de sa suite et des chevaliers, venait entendre la messe que disait son confesseur, et que desservait un chœur de nonnes.

Il arriva qu’un matin Isabelle distingua une voix dont le timbre harmonieux la faisait entendre par dessus toutes les autres ; et la manière dont elle pronon-