Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/264

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nous avions chanté dans l’église ; puis, elle commença à chanter tout doucement, cherchant même à imiter les paroles de chant qui résonnaient singulièrement dans sa bouche.

Je remarquai bien que l’esprit du Seigneur se manifestait dans ce chant et qu’il ouvrirait son âme à la grâce ; aussi j’envoyai sœur Emmanuela, notre maîtresse de chœurs, auprès de la jeune Maure, pour qu’elle entretînt l’étincelle sacrée qui s’était montrée en elle ; et il arriva qu’au milieu des chants religieux qu’elles entonnèrent ensemble la foi se produisit enfin. Zuléma n’a pas encore été reçue dans le sein de l’église par le sacrement du baptême ; mais il lui a été permis de se joindre à moi pour louer le Seigneur, et de faire servir sa voix merveilleuse à la gloire de notre sainte religion.

La reine comprit alors pourquoi don