Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

per les autres. Mais le justicier d’Hoffmann, par sa situation dans la famille de ses maîtres, dont il a connu deux générations, par la possession de tous leurs secrets, et plus encore par la loyauté et la noblesse de son caractère, exerce sur son seigneur lui-même, tout fier qu’il est parfois, un véritable ascendant.

Le conte que nous venons de citer montre l’imagination déréglée d’Hoffmann, mois prouve aussi qu’il possédait un talent qui aurait dû la contenir et la modifier. Malheureusement son goût et son tempérament l’entraînaient trop fortement au grotesque et au fantastique, pour lui permettre de revenir souvent dans ses compositions au genre plus raisonnable dans lequel il aurait facilement réussi. Le roman populaire a sans doute un vaste cercle à parcourir, et loin de nous la pensée d’appeler les rigueurs de la critique contre ceux dont le seul objet est de faire passer au lecteur une heure agréable. On peut répéter avec vérité que, dans cette littérature légère,


« Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux. »

Sans doute, il ne faut pas condamner une faute