Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

héros étudiant à l’université, où il est surpris par l’apparition soudaine de son infatigable persécuteur. Celui-ci joue maintenant le rôle d’un colporteur italien ou du Tyrol, qui vend des instruraens d’optique ; mais, sous le déguisement de sa nouvelle profession et sous le nom italianisé de Giuseppe Coppola, c’est toujours l’ennemi acharné de Nathaniel ; celui-ci est vivement tourmenté de ne pouvoir faire partager à son ami et à sa maîtresse les craintes que lui inspire le faux marchand de baromètres, qu’il croit reconnaître pour le terrible jurisconsulte. Il est aussi mécontent de Clara, qui, guidée par son bon sens et par un jugement sain, rejette non-seulement ses frayeurs métaphysiques, mais blâme aussi son style poétique, plein d’enflure et d’affectation. Son cœur s’éloigne par degrés de la compagne de son enfance, qui ne sait être que franche, sensible et affectionnée ; et il transporte, par la même gradation, son amour sur a fille d’un professeur appelé Spalanzani, dont la maison fait face aux fenêtres de son logement. Ce voisinage lui donne l’occasion fréquente de contempler Olympia assise dans sa chambre : elle y reste des heures entières sans lire, sans travailler, ou même sans se mouvoir ; mais, en dé-