Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/86

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rivée, nous visiter dans notre salle, il parut fort surpris de notre changement de résidence, jeta un sombre regard sur la porte murée, et passa sa main sur son front, comme pour écarter un fâcheux souvenir. Le grand-oncle parla de l’écroulement de la salle d’audience. Le baron blâma François de ne nous avoir pas mieux logés, et invita avec bonté le vieil avocat à se faire donner tout ce qui pouvait contribuer à sa commodité. En général, la manière d’être du baron avec mon grand-oncle n’était pas seulement cordiale ; il s’y mêlait une sorte de respect, que je m’expliquai par la différence des âges : mais ce fut là tout ce qui me plut dans les façons du baron, qui étaient rudes et hautaines. Il ne fit aucune attention à moi, et me traita comme un simple écrivain. La première fois que je rédigeai un acte, il le trouva mal conçu, et s’exprima sans