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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/95

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tôt à moi, et me demanda, d’un ton plus familier que celui qu’on prend avec une simple connaissance, si je me plaisais dans le vieux château. Je lui répondis que la solitude où nous nous étions trouvés pendant les premiers instans de notre séjour avait produit sur moi une profonde impression, que depuis son arrivée je me trouvais fort heureux, mais que je désirais vivement être dispensé d’assister aux grandes chasses qui se préparaient et auxquelles je n’étais pas habitué.

La baronne se mit à sourire et me dit : — Je pense bien que ces grandes courses dans nos forêts de pins ne vous séduisent guère. Vous êtes musicien, et si tout ne me trompe pas, vous êtes poète aussi. J’aime ces deux arts avec passion : je joue moi-même un peu de la harpe ; mais à R… bourg, il faut que je me prive de ce délassement, car mon