Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/100

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et retirés dans la Cave-du-Conseil, eussent été écoutés par les jeunes élèves de l’école de chant, qui suivaient pas à pas le célèbre maître, car il ne fut question dans toute la ville que de la victoire remportée par Wolfframb sur maître Klingsohr. Gottschalk l’apprit aussi, il monta, plein de joie, chez son hôte, et lui demanda comment l’orgueilleux maître avait pu se décider à lutter avec lui dans la Cave-du-Conseil. Wolfframb raconta fidèlement comment tout s’était passé, et ne lui cacha pas que maître Klingsohr l’avait menacé de lui envoyer dans la nuit prochaine un antagoniste nommé Nasias. Gottschalk pâlit alors de frayeur, il joignit les mains et s’écria d’une voix douloureuse : — Ah ! Dieu du ciel, ne savez-vous pas, mon cher sire, que maître Klingsohr entretient un commerce avec les méchans esprits qui lui