Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/119

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léger soupir régnait sur cette multitude. On attendait avec une crainte singulière ce qui allait se passer. Le maréchal du landgrave, messire Franz de Waldstromer s’avança dans l’enceinte, revêtu des marques de sa dignité, et lut à haute voix les causes de la lutte et l’ordre du landgrave Hermann qui livrait au bourreau celui qui serait vaincu. Le père Léonard éleva son crucifix, et tous les maîtres s’agenouillèrent, la tête découverte, et jurèrent de se soumettre à cette ordonnance. Aussitôt le bourreau fit tournoyer trois fois son fer étincelant et cria d’une voix forte qu’il exécuterait avec conscience, et du mieux qu’il savait faire, celui qui tomberait en ses mains. Les trompettes se firent alors entendre, et le maréchal s’avançant dans l’enceinte appela à trois reprises Henri de Ofterdingen.