Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/128

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« Je te salue, mon digne Wolfframb, comme un homme qui vient d’échapper à une funeste maladie qui menaçait ses jours. Il m’est arrivé beaucoup de choses, — mais laisse-moi garder le silence sur des jours qui sont encore pour moi un profond mystère. Tu te souviens sans doute encore des paroles que tu me dis, lorsque par mon fol orgueil, je me plaçais au-dessus de toi et des autres maîtres. Tu me dis alors que je me trouverais peut-être un jour au bord d’un abîme ; mais que tu serais auprès de moi pour me tendre la main et me retenir. Ta prédiction s’est accomplie. Je t’ai trouvé au bord de l’abîme pour me sauver ; et c’est ta victoire qui m’a rendu la vie. Oui, Wolfframb, à tes chants, le voile qui couvrait mes yeux est tombé, et m’a laissé voir le ciel. Ne dois-je donc pas t’aimer dou-