Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/142

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et bien simple, si le propriétaire se trouvait entraîné dans un long voyage ou s’il habitait des propriétés éloignées, et qu’il tînt à se conserver cette habitation pour son retour. Ainsi pensais-je, et cependant je ne sais comment il se faisait que je m’arrêtais involontairement chaque fois que je passais devant la maison déserte, et que je m’enfonçais dans des méditations bizarres. — Vous savez, chers compagnons de mon enfance, que j’ai toujours passé pour un visionnaire, et que vous avez été sans cesse occupés à me retirer du monde imaginaire ou je suis toujours plongé. Eh ! prenez vos airs frondeurs et intelligens, si vous le voulez, j’avouerai franchement que je me suis souvent mystifié moi-même, et que je craignais encore une déception de ce genre, avec cette maison vide ; mais la morale viendra à son tour, marchons au fait !