Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/143

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Un jour, et à l’heure même où le bon ton ordonne de se promener de long en large dans l’allée, j’étais arrêté, comme d’ordinaire, devant la maison déserte, et je me livrais à mes réflexions. Tout-à-coup, je remarquai que quelqu’un s’était placé près de moi et me regardait. C’était le comte P., en qui j’avais déjà reconnu, sous plus d’un rapport, quelque sympathie avec moi, et aussitôt je fus assuré que le mystère de cette maison l’avait également frappé. Lorsque je lui parlai de la singulière impression que ce bâtiment désert, au milieu du quartier le plus animé de la résidence, avait produite sur moi, il se mit à sourire ironiquement. Le comte P. s’était avancé beaucoup plus loin que moi ; il avait déjà fait maintes suppositions sur cette maison, et son histoire allait bien au-delà de tout ce que j’aurais pu inventer. Je de-