Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/159

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bracelet. Peu à peu sortant d’épais nuages, un charmant visage aux yeux bleus et douloureusement supplians, m’apparut, et aussitôt se forma devant moi l’image merveilleuse d’une jeune fille, dans tout l’éclat de la jeunesse. Bientôt je remarquai que ce que j’avais pris pour un nuage, était la vapeur qui s’échappait de la carafe de cristal que tenait la jeune beauté, et qui s’élevait en spirales légères.

— Ô charmante apparition ! m’écriai-je, dis-moi où tu résides, et pourquoi l’on te retient captive ? Oh ! comme tes regards sont pleins de douleur et d’amour ! Je sais qu’un art infernal te rend l’esclave d’un démon qui erre dans les boutiques de sucreries, sous un costume café, avec une bourse à poudre, suivi d’un chien infernal qu’il nourrit de macarons. Oh ! je sais tout cela, ravissante et délicieuse créature. Le