Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/162

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ne demeure-t-il pas dans cette maison ? Telle fut la question que je lui fis en le repoussant en quelque sorte dans un petit vestibule faiblement éclairé par une lampe. Il me lança un regard étincelant, et me dit d’une voix douce et traînante : — Non, il ne demeure pas ici, il n’y a jamais demeuré, il n’y demeurera jamais, il n’a même jamais demeuré dans toute l’allée. — Mais les gens disent qu’il vient des revenans dans cette maison ? — Je puis vous assurer que cela n’est pas vrai, que c’est une jolie maison fort tranquille, et que la comtesse de S… y arrive demain. Bonne nuit, mon cher monsieur.

À ces mots, le vieil intendant me repoussa poliment, et ferma la porte derrière moi. Je l’entendis murmurer et tousser, puis s’éloigner, autant que j’en pus juger, et descendre plusieurs marches. Durant le peu de momens