Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/161

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grande allée et que je me postai devant la maison vide. Outre les rideaux intérieurs, les fenêtres étaient fermées par d’épaisses jalousies. La rue était encore déserte, je m’approchai fort près de la fenêtre du rez-de-chaussée, et j’écoutai ; mais aucun bruit ne se fit entendre, tout était silencieux comme dans un tombeau. La rue devint animée, les boutiques s’ouvrirent et je fus forcé de m’éloigner. Je ne vous dirai pas combien de fois je passai devant la maison sans rien découvrir, ni les informations inutiles que je pris de toutes parts, et comme enfin ma vision commença à s’effacer de mon esprit. Enfin, un soir en passant devant la maison, je remarquai que la porte était à demi-ouverte, je m’approchai, le vieil intendant était sur le seuil. Mon parti fut aussitôt pris.

— Le conseiller de finances Binder