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LA MAISON DÉSERTE.

maladies cérébrales, par ses vues profondes sur le principe intellectuel qui fait naître tant de maladies physiques. Je lui racontai tout ; je ne lui cachai pas la plus petite circonstance, et je le conjurai de me sauver du sort affreux dont je me croyais menacé ! Il m’écouta fort tranquillement, mais je remarquais bien dans son regard une surprise profonde.

— Le danger n’est nullement aussi proche que vous le pensez, me dit-il, et je puis vous affirmer avec certitude qu’il me sera possible de le détourner. Il n’est pas douteux que votre esprit ne soit attaqué d’une manière inouie, mais la connaissance même de votre mal vous fournit les moyens de vous en défendre. Laissez-moi votre miroir, ne vous contraignez à aucun travail qui irrite votre imagination ; évitez la grande allée, ne travaillez que le ma-