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LA MAISON DÉSERTE.

le médecin en mettant le miroir dans ma main.

Je fis ce qu’il me disait, et l’image merveilleuse m’apparut distinctement.

— C’est elle ! m’écriai-je à haute voix.

Le médecin regarda la glace et me dit :

— Je ne vois pas la moindre chose, mais je ne veux pas vous cacher qu’au moment où je regardais le miroir j’éprouvais une certaine terreur qui se dissipa aussitôt. Vous voyez que je suis sincère, et que je mérite toute votre confiance. Recommencez donc cet essai ?

Je le fis, et pendant ce temps le médecin me tint sa main placée sur l’épine dorsale. La figure reparut, le docteur qui regardait avec moi dans la glace, pâlit ; puis, il prit le miroir, le regarda