Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
LA MAISON DÉSERTE.

et l’heure de la mort du colonel ; il était mort au même moment qu’Antonia.

Je n’entendis plus rien de ce que raconta le vieillard, car dans l’effroi qui m’avait saisi, en reconnaissant que ma situation était semblable à celle du colonel, je m’élançai hors du salon et je courus vers la maison mystérieuse. Il me sembla de loin, que je voyais briller des lumières à travers les jalousies fermées ; mais la clarté disparut lorsque j’approchai. Éperdu de désirs et d’amour, je m’élançai vers la porte ; elle céda sous mon impulsion, et je me trouvai dans le vestibule faiblement éclairé, au milieu d’une atmosphère lourde et épaisse. Le cœur me battait violemment. Tout-à-coup un cri de femme prolongé et perçant, retentit dans la maison ; et je ne sais moi-même comment il se fit que je me trouvai dans