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LA MAISON DÉSERTE.

teur, les écrits de la comtesse Gabrielle de S* sont tellement irréguliers, qu’il est difficile d’ensuivre l’enchaînement. Bref, un enfant, sa fille, disparaît de son berceau d’une manière inconcevable ; toutes les recherches qu’on fait pour la retrouver sont inutiles. Son chagrin va jusqu’au désespoir, et pour l’accroître, le comte de Z*, son père, lui écrit que son gendre qu’il croyait sur la route de Pise, a été trouvé frappé d’apoplexie, dans la maison d’Angélique à Berlin ; il ajoute qu’Angélique est tombée dans un délire effrayant, et que lui-même il ne pourra long-temps supporter tous ces maux. Dès que Gabrielle eut repris quelques forces, elle courut se retirer dans les terres de son père. Durant une nuit sans sommeil, où les images de son enfant, de son mari perdus, se présentaient à ses pensées, elle croit en-