Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/215

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maux. Il n’est pas moins étonnant de te voir aussi bien portant, que guéri avec autant de promptitude.

— Pour moi, dit Lothaire, je ne m’étonne pas dutout de la prompte guérison de Théodore, car je n’en ai pas douté un instant. Tu peux m’en croire, Ottmar, quelque pitoyable que parût l’état physique de notre ami, il n’avait jamais été psychiquement malade, et tant que l’esprit se conserve sain… N’est-il pas désespérant que Théodore, tout malade qu’il était, se trouvât dans une disposition d’esprit infiniment meilleure que la mienne, moi homme bien portant ; et que, dès que la douleur était passée, il eût toujours quelque folle plaisanterie à débiter ; qu’il trouvât même la force de se souvenir des songes de sa fièvre. Le docteur lui avait défendu de parler, mais s’il me prenait envie, dans ses