Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/227

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autant de loyauté et de sincérité, des mœurs aussi douces et aussi agréables. L’électeur et sa cour admirèrent cette réponse.

Il arriva que dans le même temps, la femme du conseiller Walter Lutkens devint grosse pour la première fois. La vieille matrone Barbara Rolloffin prophétisa que cette jolie femme accoucherait à coup sûr d’un charmant garçon, et la joie du conseiller fut grande.

L’étranger, qui avait assisté à la noce du conseiller, venait de temps en temps le voir ; et il se fit ainsi qu’il se trouva un jour chez lui en présence de Barbara Rolloffin.

Dès que la vieille Barbara aperçut l’étranger, elle poussa un grand cri de joie ; les rides de son visage semblèrent s’effacer tout-à-coup, ses lèvres pâles se colorer : bref, on eût dit que la jeu-