Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/226

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surtout aux époux, c’est qu’il ne manquait pas, à leur noce, de leur faire présent de quelque chaîne d’or et d’ustensiles précieux.

Le bruit de la piété, de la vertu, de la libéralité de l’étranger se répandit dans la ville de Berlin, et vint jusqu’aux oreilles de l’électeur. Ce prince pensa qu’un homme aussi honorable devait faire l’ornement de sa cour, et lui fit demander s’il consentirait à accepter une charge. Mais l’étranger écrivit à l’électeur une lettre sur un parchemin de deux aunes de long, avec de beaux caractères de cinabre, par laquelle il le remerciait humblement de l’honneur qu’il lui faisait, le suppliant de le laisser jouir de la paisible vie bourgeoise qu’il menait, et qui lui donnait tant de jouissance. Il avait, disait-il, choisi Berlin pour y résider, parce que, dans aucune autre ville, il n’avait trouvé