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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/231

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sans avoir un profond respect pour sa science.

Messire Lutkens ne pouvait se défendre d’attribuer sa disgrâce à la vieille Barbara Rolloffin qu’on avait vue assise sur le seuil de la porte durant tout le temps de l’accouchement de sa femme. D’ailleurs la conseillère assurait en pleurant qu’elle n’avait cessé de voir devant ses yeux la laide figure de la vieille matrone.

Messire Lutkens ne put parvenir à former une plainte juridique contre elle ; mais le ciel voulut que bientôt tous les méfaits de la matrone vinssent à la lumière du jour.

Un jour, vers midi, il s’éleva un vent terrible et une violente tempête ; et les gens de la ville virent la vieille Barbara élevée par les airs, au-dessus des tours et des toits, retomber douce-