Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/232

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ment dans une prairie, devant la porte de la ville.

Dès ce moment, on ne put douter des rapports de la matrone avec le diable. Messire Lutkens porta sa plainte, et Barbara fut arrêtée.

Elle nia long-lemps avec obstination jusqu’au moment où on lui appliqua la question. Ne pouvant plus supporter cette douleur, elle avoua qu’elle était depuis long-temps en commerce avec Satan en personne, et qu’elle pratiquait toutes sortes de sorcelleries. Elle avait, entre autres, jeté un sort à la femme du conseiller, et, de compagnie avec deux autres sorcières, égorgé beaucoup d’enfans pour faire servir leur graisse à ses compositions magiques.

La vieille sorcière fut condamnée à être brûlée vive sur la place du Marché-Neuf.