Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/233

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Le jour de l’exécution venu, Barbara fut amenée en ce lieu où l’on avait construit un échafaud. Elle était accompagnée d’une foule innombrable. On lui ordonna de se dépouiller de la belle pelisse qu’elle avait jetée sur ses épaules ; mais elle s’y refusa absolument et exigea qu’on l’attachât au poteau, ainsi vêtue ; ce qui lui fut accordé.

Le bûcher brûlait déjà aux quatre extrémités, lorsqu’on aperçut l’étranger dont les épaules dépassaient toute la multitude, et qui jetait des regards étincelans à la vieille.

De noirs tourbillons de fumée s’élevaient dans les airs, les flammes pétillantes embrasaient déjà les vêtemens de la vieille, lorsqu’elle s’écria : — Satan ? est-ce ainsi que tu tiens le pacte que tu as fait avec moi ? — À mon secours, Satan, mon temps n’est pas fini !