Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/41

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j’avais crié à haute voix : Mathilde ! et j’en tremblai, car je croyais que les bois, les plaines, les cavernes devaient répéter ce doux nom, que mille voix devaient lui dire à elle-même de quel amour inexprimable je l’aimais. — Tu as maintenant mon secret, Wolfframb, ensevelis-le dans ton sein. Tu vois que je suis paisible et calme, et tu te fieras à ma parole, quand je te promettrai de ne jamais me rendre méprisable par une folle audace. Oh, toi ! oh, toi ! qui aimes Mathilde, que Mathilde aime aussi, j’ai pu tout te dire. Dès que je serai rétabli, je partirai pour les pays étrangers. Si un jour tu apprends que j’ai cessé de vivre, alors tu pourras dire à Mathilde que…

Henri ne put en dire davantage ; il retomba sur son coussin et tourna son visage du côté de la muraille. Ses gémissemens annonçaient la lutte qu’il