Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/84

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chez un bourgeois nommé Helgrefe, devant la porte St.-Georges. Les maîtres se réjouirent fort de voir que le moment de décider de leur querelle avec Ofterdingen approchait ; mais personne n’avait plus d’impatience de voir ce célèbre maître étranger, que Wolfframb de Eschinbach. — Il se peut, se disait-il, que maître Klingsohr soit adonné à une science damnable, comme disent les gens, et que les puissances infernales soient à ses ordres. Mais le vin le plus généreux ne croît-il pas sur une lave brûlante ? Qu’importe au voyageur altéré que les grappes, dont il se désaltère, aient mûri au feu de l’enfer ? C’est ainsi que je veux de la science et des talens du maître, sans en examiner la source, et sans plus approfondir qu’il ne convient à une âme pieuse et pure.

Wolfframb se rendit bientôt à Eize-