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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/10

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CONTES NOCTURNES.

Aloys de Fach, qu’il avait accompagné dans ses longs voyages à travers la belle Italie, et qu’il avait sauvé d’un grand péril, par sa bravoure et son adresse, un jour qu’ils furent attaqués par des brigands, sur une des routes dangereuses du royaume de Naples. À Naples, dans l’auberge où ils descendirent, se trouvait une pauvre et ravissante fille orpheline, que l’hôte avait recueillie par charité, et qu’il traitait fort rudement, l’employant aux plus pénibles travaux de la maison. Andrès chercha à la consoler de ses chagrins autant qu’il put se faire comprendre d’elle, et la jeune fille conçut tant d’amour pour lui, qu’elle ne voulut plus le quitter, et résolut de le suivre dans la froide Allemagne. Le comte Fach, touché des prières d’Andrès et des larmes de Giorgina, permit à la jeune fille de prendre place sur le siège de