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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/110

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CONTES NOCTURNES.

fût le salaire. Il eut plusieurs femmes qu’il perdit successivement ; elles étaient toutes admirablement belles, et pour la plupart des filles de la campagne. Il les enfermait et ne leur permettait d’aller à la messe, qu’accompagnées par une vieille femme d’un aspect dégoûtant. Cette vieille était incorruptible ; et toutes les tentatives des jeunes gens pour s’approcher des jolies femmes du docteur Trabacchio, furent inutiles. Bien que le docteur se fît largement payer par les gens riches, ses revenus n’étaient nullement d’accord avec le luxe qui régnait dans sa maison. En outre, il était quelquefois généreux à l’excès ; et chaque fois qu’une femme lui mourait, il avait coutume de donner un grand repas, qui lui coûtait assurément au-delà des recettes d’une année. Il avait eu de sa dernière femme, un fils qu’il enfermait égale-