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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/125

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IGNACE DENNER.

que le vieux docteur lui-même ne lui eût apparu dans sa prison. Il se trouvait alors dans une situation calme et tranquille, mais ses malheurs avaient profondément ébranlé sa vie. Lui, jadis si fort et si vigoureux, était devenu par ses chagrins, par sa longue détention et par les souffrances de la torture, malade et languissant ; et Giorgina, dont la nature méridionale se consumait par la tristesse, se flétrissait aussi chaque jour. Elle mourut quelques mois après le retour de son mari. Andrés fut près de succomber à son désespoir, mais l’enfant que lui laissait Giorgina, qui était l’image de sa mère, l’attacha à la vie. Il résolut de la conserver pour lui, et fit tous ses efforts pour prendre des forces, si bien que, deux années après, il fut en état de se livrer à la chasse et à ses exercices ordinaires.