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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/13

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IGNACE DENNER.

cement, sortait avec son valet et allait battre le bois. Alors elle priait avec ardeur Dieu et les saints de préserver les jours de son bon époux, et de les retirer tous deux de cet horrible désert. Bientôt la naissance d’un fils augmenta la faiblesse de Giorgina ; elle ne quitta plus le lit, et sa fin sembla proche. Le malheureux Andrès errait tout le jour d’un air sombre ; la maladie de sa femme lui avait ravi tout son courage. Le gibier se montrait devant lui comme pour le braver ; son fusil dans sa main tremblante, lançait des balles inutiles, et il était obligé de laisser à son valet le soin d’abattre les pièces qu’il était de son devoir de livrer à monseigneur le comte.