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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/137

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IGNACE DENNER.

poussa un grand cri, mais au moment où le meurtrier se retournait, une balle partie de son fusil l’avait déjà frappé, et il tomba le crâne brisé sur le feu qui s’éteignit aussitôt. Le docteur avait disparu. Andrès courut à son fils, le détacha et courut en l’emportant vers sa maison. L’enfant n’était qu’évanoui. Andrès voulut se convaincre de la mort de Trabacchio, il réveilla le vieux chasseur du sommeil léthargique dans lequel ce misérable l’avait sans doute plongé, et tous deux se rendirent au lieu désigné, avec une lanterne, des pioches et des cordes. Le corps de Trabacchio s’y trouvait, mais dès qu’Andrès s’approcha, il se releva à demi, et lui dit d’une voix sourde : Meurtrier du père de ta femme, les démons te poursuivront ! Et il rendit son âme.

Le lendemain, Andrès se rendit chez le comte, et l’instruisit de ce qui s’était